M. Jeanneney remercie les associations de l’intérêt porté à Georges Clemenceau, en particulier dans l’enceinte de l’Ecole militaire et devant sa représentation en buste particulièrement réussi. Il invite les participants, si ce n’est déjà fait, à visiter Le musée où Clemenceau à vécu rue Franklin. Sur l’écran le personnage sombre le représente bien, lui qui fustigeait ses adversaires « celui qui n’aurait pas d’ennemis, serait quelqu’un qui n’a rien fait ».

En onze conversations, le père veut dévoiler à sa fille Justine le génie historique du christianisme. Justine, incroyante, l’interpelle fermement : comment peut-on croire au génie d’une religion qui, tout en prônant l’amour du prochain, a conduit aux guerres de religion et à la haine du juif, a accepté l’esclavage, a brimé les femmes, a engendré la pédophilie,… ?

Le père n’élude pas, il répond. Appuyé sur dix phrases issues du Nouveau Testament et reçues dans le langage courant, il montre la révolution que provoqua dans la marche de l’humanité la venue de Jésus. L’appel à l’amour est un message de liberté pour l’être humain, grâce auquel, par-delà ses errements, l’aire de civilisation chrétienne a changé le monde et y a fait rayonner ses valeurs pour l’égalité et le respect de tous les êtres humains, la paix, la justice sociale, la démocratie, la laïcité, l’éclosion de la raison, l’attention à la création.

Alors que d’autres cultures, comme celle de l’Islam, leur présentent, voire leur opposent, leurs idées, les Européens prennent conscience, quel que soit leur rapport à la foi, de ce qui les rassemble : la richesse d’une civilisation dont les sources essentielles coulent du message évangélique. Le génie historique du christianisme n’est pas éteint et, malgré le recul des églises dans les terres de vieille civilisation chrétienne, peut encore étonner le monde. Après des études de Sciences politiques, à Strasbourg, et d’histoire, conclues par une maîtrise à la Sorbonne,

Cyrille Schott intègre l’ENA. Il en sort dans le corps préfectoral, au sein duquel il va occuper huit postes de préfet. De 1982 à 1987, il a été conseiller du Président Mitterrand. Il a siégé également dans la Cour des comptes comme conseiller maître, a présidé l’ADOMA, la société d’habitation qui loge des migrants, a dirigé l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice. Il s’investit désormais dans la vie associative et s’exprime régulièrement dans la presse, spécialement sur la construction européenne.